I am sure that Mister Hopper would have been proud to share this picture with you (he did one at its time in 1940 called "gas") I must confess that i am not a fervent admirer.
Après lire ton commentaire je me suis mis à penser pour quoi j'aimais Hopper, quel était le raisonnement de mon atraction pour ses tableaux. Normalement c'est difficile de dire les raisons mais dans ce cas je me suis rendue compte très rapidement. J'ai écrit un texte en espagnol, dans une situation et un endroit un peu étrange, et comme l'original est en espagnol je vais le copier après de la traduction pour toi.
Hopper nous donne la première phrase d'une histoire, et avec elle l'excuse pour fabuler sur sa continuation.
Les tableaux de Hopper sont commencements d'histoires. Il est le peintre des fenêtres, et ses tableaux, comme fenêtres, nous invitent à regarder dans l'intérieur. Par une de ces fenêtres on voit une jeune fille qui est arrivée à une habilitation d'hôtel après un voyage inconfortable en train et qui, sans oser défaire ses valises pour ne pas assumer encore son rôle d'exilée, se déshabille pour se secouer l'odeur collante du voyage et des souvenirs. Ainsi, assise dans le lit, elle soutient la lettre qu'elle a caressé dans sa poche pendant tout le voyage. Et relit ces mots qu'elle a déjà appris par coeur. Ils ne sonnent pas déjà si amères, maintenant c'est une mélodie qui de si répétée a perdu son intention. Les adieux par lettre ont de singulier qui ne se ferment jamais, restent attrapées dans l'encre qui avec le regard est parcourue plusieurs fois dans une tentative pour capter toutes les nuances et tous les silences, face et dos, parce que les adieux par lettre sont toujours longs.
Les personnages solitaires de Hopper me plaisent. Ils attendent leur opportunité de nous raconter leur histoire et nous dévoilent la matérialité lumineuse de leur rêverie.
--- David, un abrazo silencioso, como haría un personaje de Hopper.
Hopper nos da la primera frase de una historia, y con ella la excusa para fabular sobre su continuación.
Los cuadros de Hopper son comienzos de historias. Es el pintor de las ventanas, y sus cuadros, como ventanas, nos invitan a mirar en su interior.
Por una de esas ventanas se ve a una joven que ha llegado a una habitación de hotel tras un incómodo viaje en tren y que, sin atreverse a deshacer sus maletas para no asumir todavía su papel de desterrada, se quita la ropa para sacudirse el olor pegajoso del viaje y de los recuerdos. Así, sentada en la cama, sostiene la carta que ha acariciado en su bolsillo durante todo el trayecto, para volver a leer esas palabras que ya se ha aprendido de memoria. Ya no suenan tan amargas, ahora parecen una melodía que de tan repetida ha perdido su intención. Las despedidas por carta tienen de peculiar que nunca se cierran, quedan atrapadas en la tinta que con la mirada se recorre una y otra vez en un intento por captar todos los matices y todos los silencios, por el derecho y el reverso, porque las despedidas por carta, siempre son largas.
Me gustan los personajes solitarios de Hopper, esperando su oportunidad de contarnos su historia. Desvelándonos la materialidad luminosa de su ensoñación.
Par une de ces fenêtres on voit le fantôme de ce jeune homme mort un quatre décembre. L’encre de ses lettres d’anniversaires n’avait pas encore séchée sur ses trente ans quand il fut touché en plein cœur, brisée dans l’élan d’une vie qu’il avait naïvement imaginé éternelle. Ce manque d’air qui lui vient à onze heures du soir pour n’avoir pas même guetté l’ombre à la fenêtre. Pour cette nuit basculée dans des mains voleuses, il sera inconsolable. Pour ses regards incrédules qui se fracassent sur le mur de l’humiliation avec un regret poli en guise de toute explication, il sera ce bloc de déception qui va disputer ses misères à la multitude. Son souffle devient court, la tête est un oiseau pris de vertige. De la lumière il passa à l’ombre avec au cœur la vanité d’y croire encore. D’où peut venir la force sinon de la ruine.
David, je veux te répondre, je me suis montrée à ta mystérieuse fenêtre et j'ai des choses à te démander. Je te écris ici parce que je crois que tu ne reçois pas mes emails. Peux tu me dire si tu les as reçus? celui-là ou j'en parlais de la chaise "decalé" aussi?
XDDD, quel bien choisie cette phrase pour ce blog!!
XD, David, je n'avais pas écrit mon texte pour te convaincre sur tes goûts "culinaires", XD mais je suis contente de voir qu'une "discussion" sur Hopper a fait que deux textes surgissaient, le tien et le mien, il aurait été content aussi (ou au moins son frère Hoffer, XD).
Je t'ai déjà donné mes impressions par email, mais je voulais te remercier ici ton texte maintenant que j'en ai tout compris.
7 Comments:
I am sure that Mister Hopper would have been proud to share this picture with you (he did one at its time in 1940 called "gas") I must confess that i am not a fervent admirer.
David
Après lire ton commentaire je me suis mis à penser pour quoi j'aimais Hopper, quel était le raisonnement de mon atraction pour ses tableaux. Normalement c'est difficile de dire les raisons mais dans ce cas je me suis rendue compte très rapidement.
J'ai écrit un texte en espagnol, dans une situation et un endroit un peu étrange, et comme l'original est en espagnol je vais le copier après de la traduction pour toi.
Hopper nous donne la première phrase d'une histoire, et avec elle l'excuse pour fabuler sur sa continuation.
Les tableaux de Hopper sont commencements d'histoires. Il est le peintre des fenêtres, et ses tableaux, comme fenêtres, nous invitent à regarder dans l'intérieur.
Par une de ces fenêtres on voit une jeune fille qui est arrivée à une habilitation d'hôtel après un voyage inconfortable en train et qui, sans oser défaire ses valises pour ne pas assumer encore son rôle d'exilée, se déshabille pour se secouer l'odeur collante du voyage et des souvenirs.
Ainsi, assise dans le lit, elle soutient la lettre qu'elle a caressé dans sa poche pendant tout le voyage. Et relit ces mots qu'elle a déjà appris par coeur. Ils ne sonnent pas déjà si amères, maintenant c'est une mélodie qui de si répétée a perdu son intention. Les adieux par lettre ont de singulier qui ne se ferment jamais, restent attrapées dans l'encre qui avec le regard est parcourue plusieurs fois dans une tentative pour capter toutes les nuances et tous les silences, face et dos, parce que les adieux par lettre sont toujours longs.
Les personnages solitaires de Hopper me plaisent. Ils attendent leur opportunité de nous raconter leur histoire et nous dévoilent la matérialité lumineuse de leur rêverie.
---
David, un abrazo silencioso, como haría un personaje de Hopper.
Copio en español:
Hopper nos da la primera frase de una historia, y con ella la excusa para fabular sobre su continuación.
Los cuadros de Hopper son comienzos de historias. Es el pintor de las ventanas, y sus cuadros, como ventanas, nos invitan a mirar en su interior.
Por una de esas ventanas se ve a una joven que ha llegado a una habitación de hotel tras un incómodo viaje en tren y que, sin atreverse a deshacer sus maletas para no asumir todavía su papel de desterrada, se quita la ropa para sacudirse el olor pegajoso del viaje y de los recuerdos.
Así, sentada en la cama, sostiene la carta que ha acariciado en su bolsillo durante todo el trayecto, para volver a leer esas palabras que ya se ha aprendido de memoria. Ya no suenan tan amargas, ahora parecen una melodía que de tan repetida ha perdido su intención. Las despedidas por carta tienen de peculiar que nunca se cierran, quedan atrapadas en la tinta que con la mirada se recorre una y otra vez en un intento por captar todos los matices y todos los silencios, por el derecho y el reverso, porque las despedidas por carta, siempre son largas.
Me gustan los personajes solitarios de Hopper, esperando su oportunidad de contarnos su historia. Desvelándonos la materialidad luminosa de su ensoñación.
Regarde lene, il y a d'autres fenêtres...
Par une de ces fenêtres on voit le fantôme de ce jeune homme mort un quatre décembre. L’encre de ses lettres d’anniversaires n’avait pas encore séchée sur ses trente ans quand il fut touché en plein cœur, brisée dans l’élan d’une vie qu’il avait naïvement imaginé éternelle. Ce manque d’air qui lui vient à onze heures du soir pour n’avoir pas même guetté l’ombre à la fenêtre. Pour cette nuit basculée dans des mains voleuses, il sera inconsolable. Pour ses regards incrédules qui se fracassent sur le mur de l’humiliation avec un regret poli en guise de toute explication, il sera ce bloc de déception qui va disputer ses misères à la multitude.
Son souffle devient court, la tête est un oiseau pris de vertige. De la lumière il passa à l’ombre avec au cœur la vanité d’y croire encore.
D’où peut venir la force sinon de la ruine.
Hoffer is still not my cup of tea ;)
David
houps, i made a "lapsus lingua" it is Hopper of course :)
David
David, je veux te répondre, je me suis montrée à ta mystérieuse fenêtre et j'ai des choses à te démander. Je te écris ici parce que je crois que tu ne reçois pas mes emails. Peux tu me dire si tu les as reçus? celui-là ou j'en parlais de la chaise "decalé" aussi?
Regards.
"Hoffer is still not my cup of tea ;)"
XDDD, quel bien choisie cette phrase pour ce blog!!
XD, David, je n'avais pas écrit mon texte pour te convaincre sur tes goûts "culinaires", XD mais je suis contente de voir qu'une "discussion" sur Hopper a fait que deux textes surgissaient, le tien et le mien, il aurait été content aussi (ou au moins son frère Hoffer, XD).
Je t'ai déjà donné mes impressions par email, mais je voulais te remercier ici ton texte maintenant que j'en ai tout compris.
Un abrazo
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